Montagne-Verte

C'est en 1434 que Jean Gensgleisch, dit Gutenberg (du nom de sa maison paternelle) s'installe à la montagne verte. Entre autres, il y aurait expérimenté son procédé d'imprimerie. Vers 1681 est creusé le Canal de la Bruche destiné à acheminer vers Strasbourg, en provenance du Kronthal, les matériaux nécessaires à l'édification des fortifications et de la Citadelle de Vauban. Le nom de "Montagne Verte" n'est cité pour la première fois qu'en 1775 sur une gravure sous-titrée "Moulin près de la Montagne-Verte" de Jean-Daniel Heimlich. L'origine de ce nom est obscure ; la seule explication (avancée par Louis Schneegans, historien strasbourgeois, 1812-1858) réside dans l'existence de l'auberge de la Tour Verte et d'une sorte d'illusion d'optique : en venant du Sud de Strasbourg, on pouvait voir des massifs d'arbres si denses et étendus qu'on aurait cru une petite montagne, alors qu'en réalité le paysage est plat ! C'est avec l'avènement de l'ère industrielle que la vie tranquille de la Montagne-Verte est bouleversée : creusement du canal du Rhône au Rhin (1834), fixant la frontière avec le Neudorf ; construction de la ligne de chemin de fer Strasbourg-Bâle (1841) créant la séparation avec Koenigshoffen ; l'arrivée du tramway en 1900 (remplacé par la ligne de bus Kléber-Lingolsheim en 1955). Ces différentes infrastructures morcellent le paysage urbain, impression renforcée par la présence de barrières naturelles : l'Ill et la Bruche (les bretelles d'autoroutes actuelles n'amélioreront pas la situation). Des ateliers artisanaux et de petites industries viennent s'installer. La population connaît une importante progression jusqu'en 1936, mais se concentre encore essentiellement le long de la Route de Schirmeck.




Pêcheur
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